CONSEILS

PRENDRE SOIN DE VOTRE FÉLIN

Guide complet pour nouveaux propriétaires de chats

Chaton (0–12 mois)

Alimentation adaptée : Le chaton a besoin d’un régime riche en protéines animales pour soutenir sa croissance rapide. Ses aliments (croquettes ou pâtée) doivent être spécialement conçus pour chaton (enrichis en protéines de qualité et en graisses essentielles). On pourra commencer la diversification vers 4–6 semaines (en humectant les croquettes ou en donnant de la pâtée) pour habituer le chaton aux aliments solides. L’eau fraîche doit toujours être à disposition. Pour un chaton de 2–3 mois, on donne plusieurs petits repas par jour (4 à 6 fois) et on ajuste les quantités selon son poids et sa croissance. Astuce : Alterner croquettes (bon pour les dents) et pâtée (bonne hydratation) répond bien aux besoins du chaton.
Soins de santé : Prévoyez un premier rendez-vous chez le vétérinaire dès l’arrivée du chaton. Vaccination (primo-vaccination vers 2 mois puis rappels 3–4 semaines plus tard) et identification sont indispensables. Le vermifuge se fait chaque mois jusqu’à 6 mois, puis tous les 3–6 mois en fonction du mode de vie. La stérilisation (castration/ovariectomie) est recommandée vers 5–6 mois, avant la puberté. Elle supprime de nombreux comportements indésirables (fugue, marquage urinaire, chaleurs, bagarres) et allonge l’espérance de vie. Prévoyez aussi une visite de contrôle chez le vétérinaire à 6 mois pour vérifier croissance et santé générale. Erreur fréquente : ne retardez pas la vaccination ou la stérilisation, sous peine d’exposer le chaton aux maladies et comportements problématiques.
Comportement et socialisation : À cet âge, le jeu est essentiel pour apprendre à chasser et à socialiser. Jouez quotidiennement 10–20 min avec votre chaton pour le stimuler physiquement et mentalement. Proposez-lui des jouets variés (souris, balles, plumeau) pour satisfaire son instinct de prédateur. Apprentissage de la propreté : montrez-lui dès le début où se trouve le bac à litière ouvert (plus facile d’accès qu’un bac fermé pour un chaton), et placez-le dans un coin calme, loin de son coin repas. Récompensez-le lorsqu’il utilise bien la litière. Ne punissez jamais un petit accident de propreté (par exemple, uriner au mauvais endroit) – cela crée de la peur et de l’anxiété. Contrôlez régulièrement ses griffades : un grattoir adapté doit toujours être accessible. Si le chaton griffe les mains ou le mobilier, retirez calmement votre main ou redirigez-le vers le grattoir. Astuce : en cas de morsure trop vive pendant le jeu, dites « non » et retirez doucement votre main pour lui apprendre la morsure inhibée. Évitez les réactions brusques (cri ou punition physique), qui effraient l’animal et entravent son apprentissage.
Hygiène : Pour le toiletter, un brossage régulier dès le plus jeune âge habitue le chaton au toucher et élimine les poils morts. Vérifiez et nettoyez délicatement ses yeux et ses oreilles chaque semaine. Coupez ses griffes si elles sont trop longues (surtout s’il est d’intérieur). Bac à litière : nettoyez-le quotidiennement pour éviter les odeurs et encouragez son bon usage. Le bac doit toujours être installé dans un endroit tranquille (pas dans une pièce très passante), et surtout jamais à côté de ses gamelles, car le chat refuse de manger près de ses toilettes. Changez entièrement la litière régulièrement et lavez le bac en plastique. Astuce : gardez plusieurs bacs (un par chat + un supplémentaire) si vous avez de la place, afin qu’il en trouve toujours un propre.
Sécurité : Un chaton curieux doit évoluer dans un intérieur « bébé-proof ». Cachez les fils électriques, rangez les produits ménagers et médicaments en hauteur, fermez les fenêtres et balcons ou équipez-les de filets de protection. Évitez les plantes toxiques comme le laurier-rose, le muguet, l’aloe vera, etc. (les listes de plantes toxiques sont nombreuses). Ne laissez pas traîner d’aliments dangereux : chocolat, avocat, oignon, ail, alcool peuvent l’intoxiquer. Attention aussi aux objets petits qu’il pourrait avaler (élastiques, aiguilles, ficelles), et aux machines (vérifiez qu’il n’entre pas dans la machine à laver ou sèche-linge avant de les enclencher). Erreur : ne jamais sous-estimer la peur d’une chute ou d’un piège : par exemple fermez la lunette des WC pour éviter qu’un chaton ne tombe dedans.
Accessoires indispensables : Dès le début, équipez-vous des essentiels suivants :

  • Gamelles : deux petits bols en inox (un pour l’eau, un pour les croquettes/pâtée), faciles à nettoyer. Le fond doit être assez large pour que ses moustaches ne touchent pas les bords. Changez l’eau chaque jour.

  • Caisse de transport : une caisse rigide et aérée (plastique) pour transporter le chaton en toute sécurité (véto, déplacements).

  • Couchage confortable : panier, coussin ou petit abri douillet placé dans un endroit calme et à l’abri des courants d’air. Cela lui permet de se reposer et de se sentir en sécurité.

  • Griffoir/arbre à chat : même en appartement, le chaton a besoin de faire ses griffades. Un petit grattoir ou un arbre à chat low-cost à hauteur adaptée est indispensable. Cela l’occupe et protège vos meubles.

  • Bac à litière adapté : pour un chaton, préférez un bac ouvert, bas, facile d’accès. Placez-le à hauteur de la taille du chaton, sans couverture au début.

  • Jouets variés : balles, souris en peluche, plumeaux, tunnels… Variez les plaisirs pour stimuler son instinct de chasseur. Même des cartons ou rouleaux de papier peuvent le distraire !

  • Brosse/peigne et coupe-griffes : habituez-le tôt au brossage (au moins une fois par semaine) pour éliminer les poils morts, stimuler sa peau et faciliter son toilettage. Coupez-lui les griffes régulièrement ou proposez-lui un griffoir gros.

  • Collier ou harnais (facultatif) : un petit collier identifiable (avec médaille) peut aider à retrouver un chat qui s’échapperait, mais attention au danger (privilégier un modèle à attache rapide). Un harnais et une longe bien ajustés permettent des premières explorations en extérieur sous surveillance.

Chat adulte (1–10 ans)

Alimentation adaptée : Le chat adulte doit recevoir une nourriture complète de bonne qualité. Priorisez les croquettes (pratiques, riches en nutriments) ou un mélange croquettes+pâtée. Assurez-vous que la ration contient 30–40 % de protéines d’origine animale (pour fournir la taurine indispensable). Les glucides doivent rester modérés (<30 % de la matière sèche) et les lipides autour de 10–11 % pour éviter le surpoids. Pour un chat stérilisé (mâle castré ou femelle stérilisée), optez pour un aliment spécial « light/stérilisé » : ces croquettes sans céréales ont un taux de matières grasses plus faible pour compenser la baisse de son métabolisme. Astuce : pesez régulièrement la nourriture pour maîtriser la quantité et éviter l’embonpoint. Répartissez au moins deux repas par jour, avec de l’eau fraîche toujours disponible. En période de grande chaleur ou en hiver, pensez à lui donner un peu d’aliments tiédis ou enrichis en eau. Erreur : ne donnez pas de nourriture « maison » non équilibrée (riz, pain seuls, restes de table) qui sont inadaptés.

Soins de santé : Votre chat adulte doit voir le vétérinaire au moins une fois par an pour un bilan de santé préventif. Profitez de cette visite annuelle pour contrôler son poids, son état dentaire, son comportement, sa vaccination (rappels annuels du coryza, typhus, rage, etc.) et pour faire un dépistage (sang, urine) surtout si le chat a plus de 8 ans. Même un chat qui semble en pleine forme peut développer silencieusement hypertension ou maladie rénale, d’où l’intérêt du bilan annuel. N’oubliez pas non plus le traitement antiparasitaire mensuel (puces, tiques) et le vermifuge selon le calendrier vétérinaire. La stérilisation est souvent déjà faite, mais si ce n’est pas le cas, prenez rendez-vous : elle évite fugues et marquages. Astuce : faites identifier votre chat par puce électronique (obligatoire), cela aide à le retrouver s’il se perd. Erreur : ignorer les petits symptômes (changements d’appétit, de comportement) ; consultez dès que vous observez quelque chose d’inhabituel.

Comportement et éducation : Le chat adulte reste assez routinier mais apprécie la nouveauté. Continuez les séances de jeu quotidiennes (10–20 min) pour maintenir sa forme et renforcer votre lien. Fournissez-lui un environnement enrichi : des jouets interactifs, des perchoirs près des fenêtres, et des cachettes pour se détendre. Installez plusieurs griffoirs ou grattoirs à différents endroits afin qu’il puisse marquer son territoire naturellement (par griffades faciales et urinaires sur support vertical). Cela limite les griffades sur le mobilier. Si votre chat est resté non castré, attention : le mâle non castré a tendance à fuguer, se battre et marquer son territoire. La femelle non stérilisée peut miauler longuement et devenir agitée lors de ses chaleurs. La stérilisation supprime ces comportements indésirables dans la grande majorité des cas. Pour un chat sensible ou anxieux (par exemple dans une maison bruyante ou avec d’autres animaux), assurez-vous de lui laisser des zones tranquilles et de respecter ses repères (gamelle, litière intouchables).

Hygiène : Continuez le brossage régulièrement (au moins hebdomadaire) pour entretenir le pelage et limiter les boules de poils. Vérifiez et nettoyez au besoin ses yeux et ses oreilles pour prévenir les infections. Nettoyez le bac à litière chaque jour (retirer les excréments), changez la litière complètement et lavez le bac régulièrement. Un chat adulte est très propre – n’oubliez pas d’éviter de placer le bac à proximité de ses gamelles. Astuce : les brosses en caoutchouc ou les gants de toilettage sont efficaces sur les poils courts. Pour l’hygiène bucco-dentaire, proposez des croquettes adaptées (leur croquant aide à limiter le tartre) ou des friandises dentaires, voire un brossage des dents si le chat le tolère.

Sécurité : Si votre chat est strictement d’intérieur, veillez à enrichir son environnement (voir ci-dessus) pour éviter l’ennui. Si vous lui accordez un accès extérieur, soyez conscient des risques : collision routière, bagarre avec d’autres chats, malveillance ou vol, ainsi que parasites et maladies véhiculés par d’autres animaux. Mettez un collier réfléchissant ou une puce pour mieux le repérer, et évitez les heures de grand trafic. Astuce : à l’extérieur, considérez les traitements antiparasitaires réguliers (antipuces, antitiques, vermifuge) – les chats sortants ont besoin d’une protection accrue. À l’intérieur, vérifiez qu’aucune fenêtre ne reste ouverte à leur insu (risque de chute). Ne laissez pas traîner de fils électriques ou de plantes toxiques (ficus, poinsettia, etc.). Fermez la lunette des WC pour éviter que le chat ne boive directement dedans.

Accessoires indispensables : En plus des gamelles, panier et griffoirs déjà évoqués, prévoyez pour votre chat adulte :

  • Arbre à chat : essentiel surtout en intérieur pour lui offrir des perchoirs en hauteur, des cachettes et un griffoir intégré.

  • Jouets de variété : balles, tapis à herbe-à-chat, distributeurs de croquettes ludiques… Des jouets stimulants préviennent l’obésité et l’ennui.

  • Fontaine à eau (optionnel) : certains chats boivent peu ; une fontaine peut les encourager à s’hydrater plus.

  • Brosse et coupe-griffes : adaptez au pelage de votre chat (brosse poils durs pour poil long, gant pour poil court) et entretenez ses griffes régulièrement.

  • Collier GPS ou d’identification (pour chat qui sort) : permet de localiser votre chat en cas de fuite.

  • Couffin / tapis chauffant pour les chats sensibles au froid ou âgés.

  • Erreurs à éviter : Ne limitez pas l’accès du chat à des endroits « pour humains » (chambre, salon) sans raison : il a besoin d’être proche de son foyer. Ne mettez jamais de gaine anti-griffes (colle) sur ses pattes, et évitez les sprays répulsifs si possible, qui génèrent du stress.

Chat senior (8 ans et plus)

Alimentation adaptée : Les chats âgés ont un métabolisme plus lent et peuvent perdre de l’appétit ou du poids. Privilégiez une nourriture senior spécifique ou allégée en calories (faible en matières grasses) pour éviter la prise de poids excessive. Assurez-vous qu’elle soit très appétente : réchauffez légèrement la pâtée ou ajoutez un peu d’eau tiède pour le chat senior qui mange moins. Attention aux maladies courantes : un chat souffrant de douleurs dentaires, de problèmes rénaux ou de diabète aura besoin de nourriture adaptée (aliment humide en cas de maladie rénale pour augmenter l’hydratation, régime pauvre en glucides si diabétique, etc.). Astuce : à partir de 8–10 ans, fractionnez ses repas en plusieurs petites prises pour faciliter la digestion.

Soins de santé : Consultez le vétérinaire au moins une fois par an, voire deux fois pour un senior, pour un bilan complet (prise de tension, bilan sanguin et urinaires, examen dentaire, auditif…). Cela permet de dépister précocement maladies rénales, thyroïdiennes, cardiaques ou arthrosiques qui touchent fréquemment le chat âgé. Un suivi régulier (deux fois par an) est souvent recommandé si des affections sont déjà présentes. Poursuivez les traitements antiparasitaires (puces/tiques/vers) ainsi que les rappels vaccinaux selon les conseils du vétérinaire. Erreur : ne considérez pas la sénescence comme normale – tout signe de fatigue, de perte d’appétit, de changement de comportement mérite un bilan.

Comportement : Le chat senior peut devenir plus calme, moins joueur, et avoir des horaires moins réguliers (surtout s’il souffre d’arthrose ou de sénilité féline). Il est souvent plus sensible au froid et à l’obscurité. Conseils pratiques : maintenez des routines de jeu légères (ex. environ 5–10 min/jour si possible) pour préserver sa tonicité sans le fatiguer. Offrez-lui des cachettes chauffantes et des couchages moelleux (lit chauffant, couffin pilotis) pour qu’il se repose confortablement. Si vous avez un escalier ou des surfaces glissantes, aménagez des rampes ou tapis adhésifs pour qu’il se déplace sans risque de chute. Veillez aussi à ce qu’il ne reste pas dehors la nuit (un chat âgé voit mal et entend mal, il est plus exposé aux dangers nocturnes). Enfin, surveillez son poids : une maigreur progressive est aussi préoccupante qu’un surpoids.

Hygiène : Un chat âgé peut se toiletter moins bien. Continuez donc à le brosser fréquemment (plusieurs fois par semaine) pour enlever les poils morts et vérifier la présence éventuelle de parasites ou de nodules. Coupez lui les griffes régulièrement, surtout s’il sort moins et s’use moins naturellement. Vérifiez quotidiennement son nez, ses yeux et ses oreilles pour détecter rapidement une éventuelle infection. Maintenez la litière bien propre et facilement accessible (taille du bac adaptée, parois plus basses en cas de mobilité réduite). En cas d’obésité, une litière autonettoyante ou plus grande peut le rendre plus confortable.

Sécurité : Réduisez au minimum les risques domestiques : fermez les baies vitrées et fenêtres pour prévenir chutes et courants d’air. Mettez le plus de choses à hauteur de ses besoins (eau, nourriture, litière) pour éviter les montées/descendes pénibles. En hiver, protégez-le du froid (lit chaud, laisser un chauffage doux). Fuera, un chat âgé est très vulnérable – privilégiez les sorties surveillées ou gardez-le uniquement en intérieur si possible. Évitez de le laisser arpenter la rue (risque accru de maltraitance, accident de voiture).

Accessoires indispensables : Pour le confort d’un senior, prévoyez : un couchage bien rembourré et chaud, idéalement surélevé pour qu’il n’ait pas à se coucher directement sur le sol froid. Des barrières ou rampes d’accès pour les zones en hauteur (canapé, lit). Des coussins ou cachettes avec du tissu doux. Pour favoriser l’hydratation, une fontaine à eau ou un bol légèrement surélevé. Enfin, conservez toujours des griffoirs stables et accessibles pour lui permettre de s’étirer. Erreurs fréquentes : ne limitez pas l’accès du chat à ses endroits préférés sous prétexte qu’il “n’est plus d’âge” : même âgé, il conserve des besoins d’exploration et d’observation (fenêtre, coins calmes). Ignorez aussi la litière sale ou difficile d’accès : un senior arthrosique peut refuser un bac trop profond.

En résumé, soignez l’alimentation et la santé de votre chat selon son âge : un chaton joueur demande de l’attention et une alimentation riche, un adulte requiert de la rigueur dans l’entretien et la stérilisation, et un senior a besoin de confort et de contrôles vétérinaires réguliers pour bien vieillir. Adapter son environnement (aires de jeu, litières propres, zones de repos) et surveiller son état de santé sont les clés d’une cohabitation harmonieuse avec votre compagnon. Les conseils ci-dessus, soutenus par des sources vétérinaires fiables, vous aideront à éviter les erreurs courantes (sous-alimentation, absence de vaccins ou de spay, punitions inadaptées, etc.) et à offrir à votre chat une vie saine et épanouie.

Sources: Articles vétérinaires et guides spécialisés (voir citations dans le texte).